Le pendule de Potin

 

Version 4.2_Page 43-11_janvier 2024

 

Si la branche d’Édouard Potin se révèle être la plus riche, elle est aussi la plus complexe. Les mêmes patronymes se retrouvent  dans la plupart des paroisses, souvent avec les mêmes prénoms, ce qui rend le suivi difficile. Les variations dans l’orthographe de certains noms en ajoute à la confusion (Gestin ou Jestin par exemple). De même le démembrement de certaines paroisses (notamment  Bourg Blanc, ancienne trêve de Plouvien) ne facilite pas toujours le suivi des individus.

Une page spéciale "erreur d'aiguillage à Saint Pabu" a été écrite pour tenir compte des problèmes rencontrés avec les ascendants de 647 Jeanne Le Roux (page 43-99).

 

Les lieux de naissance des 8 individus de la 8ème génération se trouvent en fait réduits à 4 paroisses : Plouguin, Plourin, Milizac et Bourg Blanc, qui sont toutes voisines.

 

Les développements récents concernant les Cozien et les Calvarin permettent d'affiner les cartes mais on reste dans la même zone.

 

Pour les individus de la 11ème génération il est possible de dresser une carte similaire, même si les lieux de naissance ne sont pas toujours disponibles.

La tendance générale est cependant assez facile à discerner : les origines sont plus étendues, sauf pour les Potin, qui restent dans la même zone. Une partie de la branche « Jestin » (ou « Gestin » selon les actes) vient de Plouarzel-Ploumoguer au sud. Les Refloch s’étendent vers Planennec à l’est. Les Le Guen trouvent leurs origines dans un espace plus étendu, entre Brest et Lesneven.

Il n’y a plus beaucoup d’informations précises, quand on remonte plus loin dans le temps, mais un examen des quelques grilles 1317 disponibles, montrent que la famille Potin vient surtout de la zone comprise entre Plouarzel et Lannilis. Il y a juste un individu venant du Drennec, à l’est.

Il y a curieusement des paroisses absentes, comme Saint Renan.

 

Cette situation  contraste  nettement avec celle, que l'on a pu voir dans la presqu'île de Crozon. On est ici en milieu ouvert; les gens se déplacent plus facilement.

 

 C’est peut-être l’occasion d’aborder un autre problème : le Léon  était au 15ème et au 16ème une région riche et relativement très peuplée avec un commerce florissant; Les ports bretons communiquaient même avec les pays nordiques.

Le 17ème marqua un changement brutal avec Louis XIV et Colbert. Il suffit de penser à la révolte du papier timbré et aux commentaires acides de Vauban sur les paysans dans ses courriers ou même ceux de la comtesse de Ségur.

Le commerce des toiles s’est effondré; le Léon s’est appauvri et les populations se sont progressivement rapprochées de Brest, où le développement du port offrait des opportunités. *

La situation ne s’est retournée, qu’à  partir de la moitié du 19ème avec une nouvelle cassure au 20ème. 

On retrouve les Vaillant

 

Dans la dernière grille, celle d’Annette Jestin (ou Gestin) on retrouve les Vaillant  avec Jeanne Vaillant, la sœur d’Ambroise Vaillant, qui est présent dans la grille de sa fille, Louise Vaillant.  C’est pour le moment le seul point commun identifié, mais il doit y en avoir d’autres.

Le pendule revient à son point de départ : Bourg Blanc.

 

 

On se rapproche des CORRIGOU

 

Sur la carte de 1751 ci-dessous sont représentés en bleu les paroisses d’origine de la 11ème génération, côté Potin, en jaune et orange celles de la branche Capitaine-Corrigou. Elles se rejoignent sur les paroisses situées sur la ligne Plourin-Plouguin-Plouvien et aussi autour de Bourg Blanc. Certes la carte de 1751 n’est pas très exacte et il manque des paroisses, mais elle est contemporaine de la 11ème génération, du moins à peu près. Il est difficile de remonter plus loin dans le temps par manque d’information sur les lieux de naissance.

Avec Plouédern et Plounéventer (rectangles verts) on est dans la famille Laé.

 Une génération = 30 ans

 

Entre deux générations on a 31 ans en moyenne. Cette moyenne a été calculée sur 10 générations, homme et femmes confondus, car il n’y pas assez d’informations pour faire des moyennes séparées. Elle devra être comparée à celle des autres branches.

 

C’est une moyenne sur plusieurs siècles car sur des périodes plus courtes on peut avoir des écarts significatifs, surtout si on inclut le 20ème siècle. En effet, si on se limite aux 5 premières générations,  on arrive à une moyenne de 29 ans pour les 16 ascendants, mais seulement 24 ans pour les Potin ou les Laé, Célestine Potin et Véronique Quélen s’étant mariées très jeunes..

 

Dans les quelques analyses faites sur les habitants d'Allègre on arrive à peu près aux mêmes conclusions: entre 29 et 31 ans. On prendra donc 30 ans par génération, s'il faut essayer de recalculer des années de naissance.