Erreur d’aiguillage à Saint Pabu

 

Version 4.2_Page 43-99_janvier 2024

 

On se trouve ici dans le pays des Abers entre Ploudalmézeau et Lannilis, plus précisément au niveau de Saint Pabu, ancienne trêve de Ploudalmézeau. La date de démembrement en deux paroisses distinctes n’est pas claire et les BMS de Ploudalmézeau, qui sont en ligne, sont peu lisibles (encre délavée et texte en latin).

Les villages cités dans les actes sont essentiellement Poulloc, situé au sud du bourg, Meznaot (Maesnaot) au bord de la rivière et Kermerrien un peu plus au nord.

 

Dans l’aveu de 1600 Yvon Talarmein est marchand à Measnaot. Cela fait penser au village de Mesnod de la commune de Crozon, situé sur la RD355 entre Saint Fiacre et Persuel, également à proximité de la mer..
Pour commencer il faut partir de la grille 1014-647 de Jeanne Le Roux, en admettant, que, jusque là, il n’y ait pas eu d’erreur dans la compilation des ascendants d’Edouard Célestin Potin. En principe c’est assez limpide jusqu’à Prigent Jaouen, qui, lui, a mobilisé pas mal d’internautes. La filiation ci-dessous est basée sur un ensemble de déductions et un risque d’erreur d’aiguillage n’est donc pas exclu. En outre Marguerite Pellen figure vers la fin  de sa vie sous le patronyme Vaillant, ce qui peut prêter à confusion. On a également un problème avec Vincent Pellen.

Si la famille Le Roux est de Lanrivoaré, Prigent Jaouen et Françoise Talarmein sont de Ploudalmézeau ou, pour une part du moins, de Saint Pabu. Leur acte de mariage est sur le net .

 

 

10

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14

647

Jeanne Le Roux

N 6 février 1677 Lanrivoaré

D 16 avril 1742 Lanrivoaré

 

Épouse de 646 Claude Le Hir 1673-1728

1294

Olivier Le Roux (Rousic)

D 1703

M<1674

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1295

Françoise Jaouen

D 11 août 1684 Lanrivoaré

 

 

2590

Prigent jaouen

B 12 janvier 1615 Ploudalmézeau

D  entre 8 juillet 1681 et 13 octobre 1683 (ou 16 novembre 1695)  à Saint Pabu

 

Maréchal (à Poulloc)

 

M1 16 février 1637

Ploudalmézeau

5180

Ronan (René) Jaouen

N 1590

D vers  1655

M<1610

10360

Antoine Jaouen

1575-1610

10361

Marie Cozian

1577-1610

5181

Marguerite Vaillant/Pellen

N 1590

D >1639

10362

Vincent (Prigent ?)

Pellen

10363 

Jeanne Fourn

2591

Françoise Talarmin

N 27 octobre 1616 Ploudalmézeau

D 1er  novembre 1674 Saint Pabu

 

 

5182

Olivier Talermin

N 1582

D 1635 ou 1645

 

M vers 1600

10364

Guyon

Talarmain

N vers 1550

D 17 septembre 1641

 

M vers 1580

10365              

Marie

Jacob

N vers 1550

 

5183

Marguerite Perchirin

N vers 1582

D 1637 ou 1645

10366

10367

Catherine Le Siou

on a déjà posé la question Catherine et Marie Siou sont-elles parentes? François Goulfen est très probablement originaire du village de Poulloc.

 

5333

Marguerite Goulfen

N 17 juillet 1593 Lannilis

10666

François

Goulfen, dit Poulloc (nom du village ?)

10667

Marie

Siou

N en 1565

Attention : il y a un autre village appelé "Poulloc" à Landéda. Il donne sur l'Aber Wrac'h. Comme le premier il est au bord de la mer. Et pour simplifier le tout il y a aussi des Jaouen, des Perchirin, des Siou à Landéda.

 

On arrive ensuite dans la deuxième difficulté : les parents de Françoise Talarmein.

Déjà l’orthographe varie selon les actes : Talarmein ou Talarmain.

 

Si d’une manière générale tout le monde s’accorde sur le fait  que le père de Françoise Talarmein soit Olivier Talarmein, mais lequel ? En effet on trouve en plusieurs avec des dates de naissance différentes et aussi plusieurs dates de décès. Certes beaucoup de dates sont des approximations et la moyenne de 30 ans pour une génération n’est qu’une moyenne, mais c’est un bon point de repère.

 

De même il y a un problème avec la mère de Françoise : est-ce Marguerite Perchirin ou plutôt Marguerite Den ? Dans les deux cas on se trouve face à des patronymes, qui ont laissé peu de traces. De plus certains actes ne précisent pas le nom de l’épouse.

 

Guyon Talarmein apparait avec deux dates de décès : 1641 et 1681. Il devait y avoir entre Ploudalmézeau et Saint Pabu plusieurs branches Talarmein avec les mêmes prénoms, notamment Marie et Jeanne, qui sont relativement courants. On gardera le Guyon Talarmein décédé le 17 septembre 1641. Le nom de son père, Yvon Talarmein , est donné sous toutes réserves, car il apparait rarement.

 

Côté Jacob il faut d’abord choisir entre Marie Jacob ou Jeanne Jacob. C’est finalement assez simple : Jeanne Jacob  est la mère d’une autre Françoise Talarmein, qui a épousé Jean Coum en 1631.

 

En remontant à la génération précédente on a Guillaume, époux de Marie Omnès.

 

Dans la grille ci-dessous sont reportées les années de naissance avec un pas de 30 ans. Cela correspond assez bien et, compte tenu de la durée moyenne de vie à cette époque, cela permet d’éliminer la plupart des centenaires. Il y a cependant un problème entre la date présumée de naissance d’Olivier Talarmain (1582) et la date présumée du mariage de ses parents (1595).

Il y a eu probablement une confusion, compte tenu de la fréquence des noms et des prénoms.

 

1580

1550

1520

1490

1460

13

14

15

16

17

5182

Olivier Talermin

N 1582

D 1645 ou vers 1635 (<1637 ?)

 

Il y en a un aussi

N vers 1575

D<1636

 

Marié vers 1600 avec Marguerite Perchirin 1580-D 30 novembre 1637

Ou 1610 avec Marguerite Den D<1637, puis avec Marguerite Perchirin ??

 

Père de Françoise Talarmein 1617-1674

10364

Guyon (Guy)

Talarmain

N vers 1570

D >1641 Saint Pabu (Honorable Homme)

 

M vers 1595

 

 20728

Yvon

Talarmein

« Honeste Marchand »

D vers 1607

 

 

 

 

 

 

20729

 

 

 

 

 

 

10365              

Marie

Jacob

 

1575-1640

 

 

20730

 Guillaume

Jacob

Vers 1520

 

41460 

Jean

Jacob

Vers 1490

82920

Bernard

Jacob

 

 

41461

Amice

Le Fourn

 

 

20731

Marie

Omnès

Vers 1520

41462

Jean

Omnés

Vers 1490

 

 

41463

 

 

 

 

Cette page est un exemple des difficultés, que l’on peut rencontrer, lors de la reconstitution d’une généalogie. Outre l’orthographe chancelante des noms de famille il y a les confusions entre les prénoms ou les villages. 

Il est probablement plus prudent de ne pas essayer de pousser au delà de la 13ème génération. 

Dans le cas de la presqu’île de Crozon c’est plus facile, puisque les BMS vont rarement au delà du 18ème siècle avec deux exceptions notables : Roscanvel 1640 et Argol 1612 mais seuls ces derniers sont en ligne.

nota : Guyon Talermain est qualifié d’ « Honorable Homme » et son père Yvon Talermein d’ « Honorable Marchand », la dernière marche avant la noblesse mais cette qualification ne se retrouve pas dans les générations suivantes. On aura la même situation chez les Kerguelen de Kerellot. Il n'est dit nulle part comment est attribuée cette quakification ni quelles sont les conséquences, notamment au niveau fiscal;